Oh les beaux jours ! 120 x 180 cm, 2023
Ce n'est pas à proprement parler une illustration de cette pièce mais la référence s'est imposée a posteriori.
Oh les beaux jours est le titre d'une pièce de Samuel Beckett où le personnage principal, Winnie, à moitié enterrée dans le sol, cherche et trouve autour d'elle tous les signes qui lui permettent de ne pas désespérer malgré la solitude et l'hostilité du monde.
Carpe diem, "cueille le jour". Un instantané dans la vie bourgeoise, dans la vie oisive. Un ballon malencontreusment jeté risque d'atterrir au milieu des grillades, à moins que le feu de la voiture incendiée ne vienne se propager à la maison.
Carpe diem; 90 x 130 cm, 2023
Un château de sable voisine avec le château arrière de l'épave d'un cargo. Comme souvent dans mes peintures, le spectateur est invité à découvrir ce que les personnages ne voient pas. La plage n'est pas hospitalière car c'est peut-être l'un de ces endroits du tiers-monde où l'on détruit les vieilles épaves mais les trois personnages ne semblent pas y prêter attention. La petite fille à droite, délaisse son jeu. Une mère indifférente, peut-être comme ma "Winnie" de mon tableau Oh les beaux jours visibles dans la série que je présente, traverse cet espace enfermée volontaire dans son bonheur.
Un plongeur ou un naufragé montre sa tête, comme une tête d'épingle, au ras de la mer, dans un lointain inaccessible.
Le Château; 130 x 90 cm, 2023
L'homme en pantoufles est assis dans son fauteuil au milieu d'un champ de ruines. Il lit les nouvelles quand nous nous les voyons. Mais peut-être a-t-il choisi de s’intéresser à d'autres sujets, les loteries, les résultats sportifs ou les mots croisés… Et c'est un vieil homme, un ouvrier, l'un de ceux qui auront construit cette ville désormais en flammes. Scène peut-être burlesque, comme dans le cinéma des années 1920, où un cyclone pouvait ravager une maison en laissant miraculeusement indemne son unique occupant.
Les Nouvelles, 90 x 130 cm, 2023
Une inondation, un déluge, une inexorable montée des eaux a envahi ce qui fut sans doute un aéroport avec sa tour de contrôle.
Des têtes médiévales à moitié englouties jalonnent le parcours de la simple balle ronde, en bas à droire, qui se retrouve à peine transformée en radar au-dessus de la tour de contrôle. Elle repasse dans le filet. Tout un cycle, les nuages qui se déversent et inondent, la balle, les vivants et les morts.
Dans ce monde sans Dieu, un cuisinier fou découpe des côtes. Je ne devrais pas vous le dire, mais tant pis : il se prend lui-même pour Dieu, et comme dans la Genèse, se prête à imaginer qu'il lui suffira d'une côte pour créer une femme.
Les passages; 130 x 90 cm, 2023
Un jardin baroque a dû être envahi par une montée des eaux. Le dieu de l'ivresse préfère regarder la grappe plutôt que le désastre du monde.
Sans titre; 90 x 130 cm, 2023
"La débâcle désigne une rupture brusque de la couverture de glace dans un fleuve ou une mer, entraînant son déplacement massif, ou une déroute totale d'un groupe ou d'une armée, souvent synonyme de débandade ou de défaite."
Les enfants ont-ils vu qu'un cataclysme s'était abattu sur la région et que la route avait été ravagée, les arbres et les voitures engloutis ?
Et pourtant ils continuent de tourner.
La Débâcle; 90 x 130 cm, 2023
Heine; 90 x 130 cm, 2023
Hic sunt leones; 90 x 130 cm, 2023